Islet – Eyelet

Cela faisait sept longues années que l’on était sans nouvelles d’Islet, si l’on ne prend pas en compte leur EP paru en 2016. Et pour cause, le trio gallois a vaqué à ses occupations personnelles avec notamment Emma Daman Thomas qui officiait également auprès de The Victorian English Gentlemans Club. Après quelques épisodes personnels qui auront changé le cours de leur vie (naissance, décès), le trio se retrouve enfin avec un troisième disque nommé Eyelet.

Voici venir onze nouveaux titres où Islet arrive à se complaire dans leur pop psychédélique baroque et atmosphérique digne de Broadcast et de Stereolab. Dès les premières secondes de l’introduction intitulée « Caterpillar », on embarque dans l’au-delà avec ses arrangements mutants mais oniriques habillant la somptueuse voix d’Emma Daman Thomas qui se poursuit avec la berceuse provenant d’une autre planète qu’est « Good Grief ». On se dit qu’Eyelet allait nous emmener autre part et on ne s’est pas trompé.

C’est avec d’autres pièces doucement psychédéliques que sont « Geese » ou encore « Radel 10 » à mi-chemin entre rock et synthpop que l’on a affaire tandis qu’Islet possède plus d’un tour dans sa poche. Tandis que l’on se laisse bercer par la voix d’Emma Daman Thomas sur la majorité des morceaux, celle de son mari a également des choses à dire notamment sur « Treasure » qui possède des sonorités dignes de King Krule. Eyelet est donc riche en surprises entre moments dansants avec « Sgwyfla Rock » et étranges avec « Florist » en passant par des passages shoegaze avec « Gyratory Circus » et électroniques avec « No Host » tout en gardant son côté mystique qui leur va à ravir.

Sept années que l’on était sans nouvelles d’Islet et le trio gallois ne nous a pas déçu. Avec Eyelet, le groupe signe un des disques les plus osés de leur discographie qui affichera à nouveau leurs ambitions musicales.

Note: 8/10