The Courtneys avait marqué un grand coup avec leur second album paru il y a deux années de cela (chroniqué ici). Suite à cela, le trio de sœurs de Vancouver s’est fait très discret et vivement attendu mais au final, pas grand chose à l’horizon. Et bien cette année, une des sœurs nommée Courtney Garvin présente son nouveau projet musical nommé Gum Country avec le musicien multi-instrumentiste Connor Mayer ainsi qu’un premier disque à la clé du nom de Somewhere.
Avec l’aide de Joo-Joo Ashworth, membre de Froth et frère de la charmante SASAMI, aux manettes, Gum Country s’assied entre jangle-pop fuzzy et power-pop. On ne s’éloigne pas totalement des influences de The Courtneys surtout lorsque l’on écoute des titres efficaces à l’image du morceau-titre qui ouvre le disque mais également « The Queen Rules » et « There’s A Crumb » aux riffs fuzzy et aux rythmiques élégantes qui ont de quoi rester dans la tête. Avec des hymnes slacker et insouciants tels que « Tennis (I Feel Ok) » et « Pills », le duo de Vancouver/Los Angeles fait forte impression rapidement.
Gum Country ne compte pas s’arrêter là avec cette fusion de twee-pop fuzzy sur « Brain Song » ou encore des allures grunge avec « It Lives It Breeds It Feeds » à travers ce Somewhere qui nous mène bien loin avec ce schéma couplet calme et refrain bruitiste ainsi que ses crescendos et decrescendos inattendus. Le tandem Garvin/Mayer arrive à faire parler leur alchimie sur ces douze morceaux jusqu’à la fin avec le fuzzy « Jungle Boy » et la conclusion explosive toute en tension qu’est « Waterfall » qui clôt ce disque en toute beauté. Avec cela, Gum Country nous offre un premier album de haute volée où les allures twee ne sont pas toujours ce que l’on pense.
Note: 8/10