Ces derniers temps, Mike Kinsella n’a plus rien à prouver. Que ce soit aux côtés d’American Football qui a signé un come-back fracassant ces dernières années ou avec des projets plus controversés comme Cap’n’Jazz et Joan of Arc, le natif de Chicago s’est quand même fait remarquer avec son projet solo nommé Owen. Quatre ans après le somptueux The King of Whys (chroniqué ici), il revient avec The Avalanche.
Avec son dixième disque (!) solo, Owen reprend là où il s’est arrêté avec de nouvelles ballades déchirantes entre indie folk et pop baroque avec un soupçon d’emo qui lui colle bien à la peau. The Avalanche regroupe ainsi neuf splendides morceaux que sont « A New Muse » qui plante le décor comme il se doit qui a de quoi rappeler une fusion entre Fleet Foxes et Into It. Over It. Sauf que derrière toute la beauté des arrangements somptueux, l’heure n’est vraiment pas à la joie si l’on prête attention aux textes.
Ici, Owen cicatrise tous ses maux et exprime sa vulnérabilité par rapport à son environnement et à une industrie musicale complètement machiavélique que ce soit sur « Dead For Days » résolument personnel mais encore sur « On With The Show » et « I Should’ve Known ». L’occasion est venue pour Mike Kinsella d’ouvrir un peu plus les portes de son jardin secret tout au long de The Avalanche qui est en quête de reconnaissance et d’espoir sur « The Contours » ou sur « Mom and Dead » contenant une intervention de KC Dalager de Now, Now qui est un adieu déchirant à son père.
On pourra citer également « Wanting and Willing » qui traduit la frustration sur sa bien-aimée mais aussi « I Go, Ego » en guise de conclusion montrant qu’Owen arrive à nous toucher comme il se doit avec ce dixième disque le plus touchant.
Note: 8/10