Une fois de plus, la scène indie rock de Chicago continue de battre son plein. Et on en veut pour preuve Beach Bunny qui est le nom du projet musical de Lili Trifilio. Débarquant de nulle part, la pétillante musicienne ouvre grand les portes de son intimité avec son premier album du nom de Honeymoon.
Très vite avec ces neuf morceaux, Beach Bunny ne respire pas tellement la joie malgré ses influences power-pop acidulés et faussement twee qui habillent « Promises » qui ouvre le bal mais également « April » et « Rearview ». La native de Chicago raconte son chagrin d’amour insurmontable ainsi que ses propres insécurités qui la briment dans la vie de tous les jours avec ses textes éloquents sentant la franchise avec « Cuffing Season » et « Ms. California ».
Donc vous l’aurez compris, l’heure n’est pas à la lune de miel pour Beach Bunny. Avec cette vibe californienne qui a de quoi rappeler Best Coast de la première heure ou encore Charly Bliss sur « Colorblind » et « Racetrack » ou encore le songwriting digne de Marina Diamandis qui s’entend parfaitement sur « Dream Boy », Lili Trifilio a beau avoir atteint l’âge adulte mais ne semble pas être prête pour affronter les obstacles du futur. Il n’empêche que ce premier disque reflète à 100% ce que l’être humain peut ressentir lorsqu’il se sent las des émotions négatives et en ce sens, Beach Bunny réussit son pari.
Note: 8/10