François Club – Cobra

Chez Aquaserge, les membres du groupe réussissent parfaitement à trouver leur voie en solo. On pense à Julien Barbagallo qui connaît une belle carrière en solo tout en étant batteur pour Tame Impala à l’occasion ainsi qu’à Julien Gasc qui nous a envoûté en février dernier. Maintenant c’est au tour d’un ancien membre du groupe à sortir des sentiers battus et il s’agit de François Club qui présente son premier album Cobra faisant suite à son premier EP paru cinq ans plus tôt.

Comptant sur la participation d’un grand nombre d’actes reconnus comme Adrien Soleiman mais également Mikado et Julia Jean-Baptiste, François Club s’éloigne de peu de l’aventure Aquaserge pour aller piocher vers des allures synthpop avec une pointe de french touch. Cela se ressent parfaitement sur des titres lancinants et hypnotiques à l’image du titre d’introduction du nom de « Pyramides » aux allures discoïdes que l’on retrouve également sur « Bad Boy » et « Rétroviseur » faisant intervenir le saxophone ainsi que les voix de Yohanna My et Yen Yen.

Celle de François Club se fait plus flemmarde mais non dénuée de spleen tandis que ses textes personnels et contemplatifs arrivent à nous toucher en plein cœur. Cobra compte également des morceaux aériens mais incisifs à l’image de l’enlevé « Diva » ou de « Doux comme Rex » éthéré mais qui n’enlève en rien la poésie moderne de l’ex-Aquaserge qui continue à se réinventer jusqu’à des moments spatiaux (« Carlota ») et acidulés (« Ecce Homo ») viennent prendre le relais.

Il ne manque plus qu’une conclusion en deux temps alternant des passages saccadés et d’autres plus discoïdes et sombres avec cette guitare mordante qui viendra tout emporter sur son passage pour prouver que François Club a réussi la transition de l’après Aquaserge. Un premier disque de haute volée.

Note: 8/10