Depuis 2015, DRIFT. attire de plus en plus l’attention. Il faut dire que le projet musical de la londonienne Nathalie Bruno a su nous interpeller par son univers musical complètement original. Après une poignée d’EPs et de sorties en tous genres, la voici qu’elle présente enfin son premier disque tant attendu du nom de Symbiosis.
La raison pour laquelle DRIFT. a attiré notre attention est tout simplement son univers musical qui se dessine autour de la synthpop digne des années 1980 et de la darkwave avec une sensibilité pop qui s’en dégage. La voix feutrée et fantomatique de Nathalia Bruno se fait entendre à travers des titres hypnotiques et inquiétants que sont « Human » qui est l’hymne anti-capitaliste par excellence (« You’ve stolen our freedom […] Freedom lost and erased », clame-t-elle par moment) mais également « Atomic Soldier » et « Visualise The Invisible » aux drones sinistres et textures synthétiques dérangeantes.
Entre moments instrumentaux qui ont de quoi monter la pression avec « Masquerade » divisé en deux ou autres plus organiques avec le riff de guitare glacial de « In Orbit » qui a de quoi rappeler Sunn O))) et Roxy Music période Brian Eno, DRIFT. nous entraîne dans cet univers troublant de bout en bout. On pourra également citer les rythmes motorik de « Function » et krautrock de « Raytheons Radar » où les sonorités viscérales de Symbiosis sont le moteur même de la musique de la londonienne. Une fois que l’on rentre dans le labyrinthe de Nathalia Bruno, il est impossible d’en ressortir et c’est sans compter sur son talent indéniable.
Note: 8/10