En 2017, un des derniers survivants de la scène chillwave Washed Out avait publié un Mister Mellow de plutôt bonne facture (chroniqué ici). Même si ce ne fut pas à la hauteur de son chef-d’œuvre Within and Without de 2011, Ernest Greene n’a rien perdu de sa verve et le prouve une fois de plus avec son successeur qu’est Purple Noon.
Exit Stones Throw et bonjour Sub Pop pour un nouveau départ. Washed Out repart sur de nouvelles bases en embarquant son auditoire vers un voyage musical onirique avec des compositions 100% chillwave telles que « Too Late » qui lance les hostilités mais également « Face Up » et « Paralyzed » où l’interprétation du musicien et producteur aura nous procurer des frissons. Et il y a de quoi, d’ailleurs.
On ressent parfaitement les influences baléares mais aussi R&B qui viendront s’installer notamment sur les somptueux « Time To Walk Away », « Reckless Desires » ainsi que « Leave You Behind ». On appréciera ce tournant musical de la part de Washed Out qui saura nous envoûter mais à coups d’écoutes répétées, on regrettera tout de même ce côté trop lisse et trop spontané qui survient de temps en temps. Des titres à l’image de « Game of Chance » et « Hide » en sont de parfaits exemples et qui auraient mérité d’un peu plus de substance.
Quoi qu’il en soit, Washed Out effectue un retour en douce avec ce Purple Noon qui nous invite à voir nos rêves en pourpre. Dommage que le musicien et producteur d’Atlanta ait joué la carte de la facilité pour ce nouveau disque qui méritait tant.
Note: 7/10