No Joy – Motherhood

Ah là là, No Joy avait laissé un sacré souvenir en 2015 avec leur album du nom de More Faithful (chroniqué ici). Le groupe de Montréal mené par la voix cristalline de Jasamine White-Gluz a réussi à se démarquer de la scène shoegaze avant de disparaître des radars pendant quelques années. Cette année, ils effectuent leur grand retour avec leur troisième disque du nom de Motherhood.

Ici, No Joy ira surprendre son auditoire en élargissant son éventail musical. Motherhood s’ouvre sur « Birthmark » résolument pop et enjoué où la voix éthérée de Jasamine White-Gluz renaît de ses cendres et compte nous en faire voir de toutes les couleurs. Se vantant de prendre des influences plus dansantes avec « Ageless » à mi-chemin entre Slowdive et The Knife ainsi que la frénétique « Happy Bleeding » ou d’autres plus agressives avec « Dream Rats » conviant le screamo de sa sœur Alissa du groupe de death metal Arch Enemy ou encore les riffs viscéraux de « Four » puisant vers le nu metal, le groupe de Montréal montre sa métamorphose musicale.

En effet, Motherhood qui compte également Jorge Elbrecht dans ses rangs est un sacré voyage musical bien complexe. Ne s’éloignant jamais de ses standards shoegaze/dream-pop avec « Nothing Will Hurt » et « Primal Curse » rappelant la grâce de Beach House, le cerveau fou de Jasamine White-Gluz ne finit pas de nous impressionner avec ce second disque bien audacieux. Conciliant mélodies rêveuses et rythmiques électroniques froides bien frénétiques, No Joy sait jouer avec les contrastes que ce soit sur « Signal Lights » et « Kidder » qui clôture la cérémonie et qui prouve que le shoegaze peut être un genre musical complètement malléable.

Note: 8/10