Parmi la concurrence desert rock californienne féminine actuelle, L.A. Witch a réussi à garder la tête haute. Le trio avait cassé la baraque avec un premier disque (chroniqué ici) définitivement tête brûlée et authentique. Trois ans plus tard, elles reviennent clôturer cet été infernal avec Play With Fire.
Voici venir neuf nouveaux titres où L.A. Witch nous emmène dans le désert californien où rien de bon s’annonce pour nous. Sade Sanchez (chant, guitare), Irita Pai (basse) et Ellie English (batterie) nous en font baver avec des titres sulfureux à l’image de « Fire Starter », introduction caniculaire riche en reverbs et en riffs fuzzy qui met l’apathie K.O., mais également de « Dark Horse » et « I Wanna Lose » complètement hallucinants et hallucinés.
Faisant un parfait compromis entre surf, garage-rock psychédélique et stoner-punk californien, l’esthétique digne des années 1970 est parfaitement respectée sur ce second disque. L.A. Witch joue avec le feu tout au long que ce soit sur « Gen-Z » ou bien encore sur « Sexorexia » où l’interprétation de Sade Sanchez a de quoi rappeler Hope Sandoval ou Jim Reid sous influences. Play With Fire continue de tout embraser sur son passage avec « Maybe The Weather » et le final incendiaire du nom de « Starred » prouvant que les trois californiennes peuvent foutre le feu à la concurrence surtout en cette fin d’été qui n’annonce que de surprises, des bonnes comme des mauvaises.
Note: 7.5/10