Pour ceux qui suivent la rubrique Soundbombing, vous avez sûrement dû croiser le nom de Samia à quelques reprises. Il s’agit d’une nouvelle venue de la scène indie rock féminine américaine après avoir été biberonné aux disques de The National et de Nirvana. Venue de New-York, la jeune musicienne étonne par ses talents avec son tout premier disque du nom de The Baby.
S’ouvrant sur un « Pool » aux premières secondes où l’on entend un enregistrement d’une personne chantant les louanges de notre hôtesse en arabe, Samia s’ouvre à nous avec un tel courage (« How long do you think we can sit here before we have to move ? ») tout comme sur le percutant « Fit N Full » où elle ira tacler la toxicité de la culture diététique et sur le catchy « Big Wheel ». La musicienne new-yorkaise combat sa vulnérabilité et les conséquences désastreuses face à sa situation d’enfant de star avec la triptyque touchante « Stellate », « Triptych » et « Does Not Heal » qui est vraiment un sacré arc émotionnel.
Les textes de Samia font office de thérapie suite à son passé tortueux et arrivent à nous émouvoir. C’est avec des influences que n’auraient pas renié une certaine Mitski sur « Limbo Bitch » ou encore « Waverly » que l’on a affaire ou encore sur des ballades crève-cœur que sont « Minnesota » et « Is There Something In The Movies ? » où son interprétation aura de quoi nous toucher (« Everyone dies but they shouldn’t die young […] Anyway you’re invited to the set », chante-t-elle avec tant de peine dans sa voix).
Un accouchement musical plutôt rude mais qui vaut absolument le détour car il traduit tout l’univers de Samia parfaitement exprimé en onze sublimes compositions. A écouter religieusement.
Note: 8.5/10