Cette année chaotique marque les 25 années d’un des groupes les plus prolifiques de New-York qu’est Elysian Fields. On avait laissé le groupe avec un Pink Air (chroniqué ici) de très bonne qualité qui était une parfaite réponse à la crise existentielle que chaque homme traverse au cours de sa vie. Cette année, ils reviennent avec leur successeur nommé Transience Of Life.
Ici, Elysian Fields se lance dans l’aventure d’album concept puisant son inspiration du roman chinois Dream of the Red Chamber. Cela suffit pour traduire l’ambition du groupe d’élargir ses horizons musicaux notamment sur l’introduction lascive nommée « Prologue To A Dream Of Red Mansions » mais aussi sur le morceau-titre clair-obscur qui suit et sur « Spurned By The Word ». Lorsque la voix si somptueuse de Jennifer Charles s’accorde aux arrangements à la fois sulfureux et exotiques, la magie opère.
Elysian Fields dégage une fois de plus de l’élégance tout au long des compositions aigres-douces à l’image de « Separation From Dear Ones » plus brut ou bien encore des endiablés « Sorrow Amidst Joy » et « A Life Misspent ». Tout nous laisse à prouver que le groupe new-yorkais mise l’alchimie et les qualités mélodiques pour ensorceler son auditoire notamment sur les deux derniers titres attrayants et épurés que sont « The Indifference Of Heaven » et « The Birds Scatter To The Wood ». Avec Transience of Life, Elysian Fields franchit un nouveau palier en termes de créativité.
Note: 8.5/10