Doves – The Universal Want

Il y a des retours en force qui font rudement plaisir par les temps qui courent. Le dernier exemple en date est Doves qui avait plus ou moins tiré sa révérence en 2009 avec leur quatrième disque Kingdom of Rust avant de poursuivre chacun de son côté. Après des essais solo peu fructueux, le trio de Manchester se réunit pour notre plus grand plaisir avec The Universal Want.

Jez Williams, Jimi Goodwin et Andy Williams retroussent les manches et reprennent donc là où ils se sont arrêtés onze ans plus tôt avec l’excellent titre d’ouverture nommé « Carousels » qui contient un sample de break de batterie du regretté Tony Allen. Doves fait clairement parler son inventivité et se sent revigoré lorsque l’on écoute « Broken Eyes » ainsi que l’immersif « For Tomorrow » à la thématique qui fait étrangement écho à la pandémie actuelle où l’on sent une faille spatio-temporelle soniquement parlant mais qui fait plus que plaisir à entendre.

The Universal Want nous ramène à l’âge d’or où Doves dominait la scène indie de Manchester sans pour autant jouer dans le désuet. Il n’y a qu’à juger les écoutes de « Cathedrals Of The Mind » qui a de quoi rendre un subtil hommage à David Bowie tandis que « Prisoners » et « Cycle Of Hurt » retiennent particulièrement notre attention avec ses mélodies fédératrices. Que ce soit sur la déchirante ballade au piano sur le morceau-titre ou des moments plus immersifs à l’image de « Mother Silverlake » et le final nommé « Forest House », Doves signe un grand retour en puissance avec ce cinquième disque inespéré montrant que les vétérans de Manchester ont encore leur mot à dire.

Note: 8.5/10