Deux années plus tôt, nous étions tombés sur le charme de Fenne Lily avec son premier disque intitulé On Hold (chroniqué ici). Suite à cela, l’auteure-compositrice-interprète venue de Bristol a su s’implanter avec son univers touchant et elle récidive avec son successeur intitulé Breach.
Fenne Lily revient d’entre les « morts » avec ce second disque suite à une tournée européenne des plus éprouvantes où elle a frôlé le surmenage. Et c’est avec des ballades indie folk éthérées à l’image du titre introductif nommé « To Be A Woman Pt. 1 » que l’on a affaire et qui est suivi du plus entraînant « Alapathy » où elle rentre dans le vif du sujet (“What’s your secret for living long?/Doing alright never felt so wrong”) tout comme sur le fuzzy « Solipsism » avec un charme ayant de quoi rappeler Pavement.
Breach est l’occasion de creuser un peu plus dans la psychologie de Fenne Lily qui a recours à la solitude pour pouvoir faire l’état de sa vie après la sortie de son premier disque. Il est question de ruminer ses échecs amoureux mais avec un ton sardonique sur « I Used To Hate My Body But Now I Just Hate You » et sur « Birthday » ou encore de parler de son anxiété sociale et de son moral qui joue au yo-yo sur les mélancoliques « Berlin », « Elliott » et « I, Nietzsche » faisant de ce Breach un moment d’exception.
La native de Bristol continue de nous émouvoir avec ses textes personnels et plus vrais que nature qui résonneront avec également « Laundry and Jetlag » comme conclusion. Breach est l’occasion rêvée pour Fenne Lily de tirer un trait sur son passé et d’aller de l’avant avec ses textes lucides et introspectifs qui ont une portée universelle et c’est là que la magie opère.
Note: 8.5/10