Bon avec un mois de retard, la bande à John Dwyer est de retour pour vous jouer un (mauvais ?) tour. Ne les appelez plus Thee Oh Sees ou OCS ou encore Oh Sees mais OSees car changer de nom quand ça leur chante, c’est leur dada. Cette année, ils en sont à leur 23ème (!) disque et il se nomme Protean Threat. Business as usual, comme disent les ricains.
Les riffs qui grondent, les rythmiques qui tabassent fort et les chants qui s’emballent: pas de doute, on est bien chez Osees. Et Protean Threat démarre fort avec « Scramble Suit II » et « Dreary Nonsense » où le garage-punk psychédélique reprend ses droits. Très vite, John Dwyer et sa clique appellent à la destruction et au chaos avec des morceaux flirtant aussi bien avec le krautrock sur « Upbeat Ritual » et sur « Wing Run » que les territoires prog avec « Red Study » et « Gong of Catastrophe ».
Protean Threat est une sorte de révolte hallucinogène de la part de Osees. Tantôt mystique et perché (« Said The Shovel ») tantôt furieux (« Terminal Jape » et « Mizmuth » qui iront défier Fuzz), la bande à John Dwyer revient une fois de plus inspiré et ose la nouveauté de temps à autre comme le groove bien soulful de « If I Had My Way ». Un vingt-troisième disque prouvant une fois de plus l’authenticité et la productivité sans faille du groupe californien incitant son auditoire à foutre le feu.
Note: 8/10