Pour les amateurs de fusion musicale des plus déjantées, on pourra citer Godcaster qui trouvera son public. Il s’agit d’un groupe à mi-chemin entre Philadelphie et Brooklyn et composé de sept musiciens qui n’hésite à convier les sonorités funky à leur rock psychédélique bien bourrin avec un soupçon d’intemporalité. Et pourtant, ce mélange musical fait ses merveilles sur leur premier album nommé Long Haired Locusts.
Très vite, on se prend une bonne poussée d’adrénaline avec le premier morceau nommé « Even Your Blood Is Electric » avec son groove funky complètement irrésistible et pêchu tout comme « Apparition of The Virgin Mary In The Neighborhood » avec l’interprétation bien énergique et anxieuse de Judson Kolk, tête pensante du groupe (petite mention pour l’interlude hard-rock qui surgit de nulle part), et le divertissant « Don’t Make Stevie Wonder ». Godcaster nous en fait voir de toutes les couleurs avec cette exubérance rappelant tantôt MGMT sans les synthés tantôt King Gizzard & The Lizard Wizard ou Deerhoof des débuts et ce n’est pas pour nous déplaire.
Jamais on reprend son souffle tout au long de ce Long Haired Locusts. Et c’est avec des moments courts et effrénés comme « Dirtbike Bike (Vaccine Girl) », « Serpentine Carcass Crux Cruh » et « The Skull!!! » que Godcaster nous fait tourner en bourrique tout comme cette tempête de groove psychédélique irrésistible avec « Escape From The Challenger Deep », « All The Feral Girls In The Universe » et autres « Bingo Bodies (Long Haired Locusts) ». Avec ces quatorze titres intenses, détraqués et riches en influences en tous genres, le groupe américain ira apporter une bonne dose d’originalité en cette rentrée pour la moins morose.
Note: 8/10