Magik Markers – 2020

Lorsque Magik Markers avait débarqué, on les avait de suite catégorisé dans la partie noise-rock. Au fil du temps, le trio venu d’Holyoke qui a moins de 20 ans d’existence avait impressionné son auditoire en élargissant son univers musical d’albums en albums. Cette tendance se confirme avec leur nouvel album nommé 2020 faisant suite à sept longues années d’absence.

Elisa Ambrogio (chant, guitare), John Shaw (basse) et Pete Nolan (batterie) reviennent pour nous en mettre plein les oreilles et cela débute avec un « Surf’s Up » des plus langoureux avec cette mélodie menée au piano avant de prendre de l’ampleur au fur et à mesure tout comme « Find You Ride » qui suit. Si l’interprétation somptueuse d’Elisa Ambrogio vous avait tant hypnotisé, préparez-vous à redescendre sur Terre très rapidement avec les sonorités garage et stoner de « That Dream (Shitty Beach) » entre Black Sabbath et Ty Segall où John Sway reprend le relais tout comme sur les influences power-pop noisy de « You Can Find Me » pour bien nous décrasser les tympans comme il se doit.

Une fois de plus, c’est le côté contemplatif et audacieux qui l’emporte sur ce 2020 et Magik Markers l’a très bien compris. Elisa Ambrogio réussit à nous émouvoir avec « Born Dead » mené à la guitare acoustique et au piano et son texte si éloquent (“I was born dead for 15 minutes, I didn’t breathe […] I was blue, I was born dead ‘til I met you”) tout comme sur l’ambitieux « CDROM » retraçant ses périples sous champis ou encore sur le tribal et inquiétant « Hymn For 2020 » à mi-chemin entre Animal Collective et The Red Krayola pour un bad trip hors du commun.

Il suffira d’une conclusion plus introspective et voluptueuse du nom de « Quarry (If You Dive) » ayant de quoi rappeler Mazzy Star dans l’âme pour nous prouver la versatilité de Magik Markers. En neuf morceaux (dont une interlude), le trio continue sa mue avec ces influences musicales qui dépendent sur la psychologie de leurs auteurs qui est influencé par une année vreumaaant.

Note: 8.5/10