En cette fin d’année, quoi de mieux que de hurler un bon coup face à ces onze mois de souffrance morale ? Record Setter saura vous accompagner. Le quatuor nous vient de Denton et est composé de Judy Mitchell (chant, guitare), Kyle Pennington (chant, guitare), Jacob Morrison (basse) et de Jake Mitchell (batterie, chœurs) et en a gros sur la patate comme le prouve leur premier disque nommé I Owe You Nothing.
Mêlant emo revival et post-hardcore, Record Setter veut mettre les choses au point et décide de hurler leur mal-être à la face du monde par rapport à leur statut LGBT et queer. Mais n’appelez pas ça du screamo pour autant sinon ils risquent de vous démarrer au quart de tour. Entre hurlements rauques de Judy Mitchell et gros riffs sournois, on se prend une bonne tempête musicale dans la gueule avec des titres survoltés ne dépassant pas les deux minutes tels que « Someplace », « Hurts » et « Rigor Mortis » qui nous donnent envie de se défouler.
Aucun moment de répit n’est à prévoir sur ce I Owe You Nothing car de grosses bastos auditives sont à prévoir comme « Present Tense », « An Impression » et « An Explanation ». Judy Mitchell se bat pour l’acceptation de soi à cause de son identité queer/LGBT car elle cherche à évacuer toutes ses frustrations et ses doutes qui l’ont troublé depuis de nombreuses années comme l’atteste des textes plus qu’équivoques comme « Future Tense » et le final riche en tension qu’est « Fail and Fall » s’étirant sur six bonnes minutes. Assurément une des grosses claques post-hardcore de cette fin d’année, Record Setter ne nous doit rien et c’est bien mieux comme ça.
Note: 7.5/10