Titi Zaro – L’Hymne des Louves

Quoi de mieux que de prendre un peu de couleur en musique ? Et bien Titi Zaro saura vous combler. Le duo de musiciennes composé d’Oriane Lacaille qui est la fille de l’illustre musicien multi-instrumentiste René Lacaille, ambassadeur du maloya moderne, et de Coline Linder, artiste pluridisciplinaire, a fait leurs premières armes avec leur univers si chatoyant. En cette fin d’année, elles présentent leur album nommé L’Hymne des Louves pour un brin de douceur.

Composé de quatorze titres, Titi Zaro réussit à fusionner avec brio le maloya réunionnais et la chanson française tout au long et avec une délicatesse qui n’a pas son pareil. Dès les premières notes de « Gorgones », le duo féminin nous enchante et nous dépayse très rapidement et la magie opère sur les autres morceaux contemplatifs tels que « Blanc », « Missive » et « La chevauchée ». Interprété tantôt en français tantôt en créole réunionnais, l’alchimie entre les musiciennes multi-instrumentistes aura de quoi nous fasciner avec d’autres trouvailles folk comme la sublime « Gawé » mais également « Je reste là » et « En course ».

L’Hymne des Louves qui saura nous charmer avec ces arrangements venus d’ailleurs où les cordes et les notes d’ukulélé fusionnent avec les percussions et la scie musicale tandis que la gente féminine est mise en avant thématiquement parlant. Conviant également de grandes figures tels qu’Alexis HK, Vincent Ségal, Nadia et Yamina Nid El Mourid, Titi Zaro nous passionne avec des contes où les personnages principaux sont des femmes et leurs périples sont autant frémissants que ce soit sur « Bande Apartheid », « En course » et « Lo batan dé lam » sous fond d’histoires d’amour, de ségrégation et de liberté. Tant de poésie en ressort sur cet album qui se clôt avec l’esprit carnavalesque de « Mi èm aou Malaika » et c’est ce qui fait la force du duo qui redéfinit les codes de la maloya folk nous aidant à tenir le coup pour cet hiver bien angoissant.

Note: 8/10

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