Shame – Drunk Tank Pink

Dans la liste des disques les plus attendus de ce début d’année, il y a également le retour de Shame. On se souvient lorsque la nouvelle sensation post-punk made in Brixton avait débarqué trois ans plus tôt avec leur premier disque Songs Of Praise (chroniqué ici) désormais cultissime. C’est dire que le groupe est depuis monté en puissance suite à cela et les voici de retour trois ans plus tard presque jour pour jour avec Drunk Tank Pink.

Shame a quelque peu ouvert la voie à ses concurrents que sont IDLES, Fontaines D.C. et The Murder Capital mais ils veulent toujours avoir le dernier mot notamment avec ce second disque bien flamboyant et incendiaire. Leur post-punk continue de frapper fort et propose une multitude de sensations avec l’introduction bien explosive du nom de « Alphabet » reprenant là où ils se sont arrêtés trois ans plus tôt tout comme « Nigel Hitter » marchant encore sur les pas de The Fall et cela devient bien trop évident et le plus groovy « Born In Lutton ».

En comptant sur l’expertise de James Ford aux manettes, le groupe mené par la voix belliqueuse de Charlie Steen a toujours des choses à dire que ce soit sur « Water In The Well » ou encore sur les plus urgents « Great Dog » et « Harsh Degrees ». À l’inverse, Shame prouve qu’ils savent s’aventurer vers de nouveaux terrains musicaux avec « Snow Day » et « 6/1 »  avant que la hargne et le désespoir ne prennent le dessus avec la conclusion sombre et abrasive qu’est « Station Wagon » qui est une incroyable montée en puissance, où la rage laisse place à la mélancolie.

Moins mélodique et surprenant que son grand frère, Drunk Tank Pink prouve que Shame a encore son mot à dire, bien que le spectre de The Fall reste un peu trop présent. Un retour bien salué ceci dit.

Note: 8/10