Mel Malonga est un jeune musicien qui a fait ses premières armes auprès des plus grands. Le bassiste originaire de Brazzaville a côtoyé entre autres Damon Albarn et Les Mamans du Congo ces dernières années et il était temps pour lui d’être dans la lumière. C’est chose faite avec son premier disque tant attendu du nom de Wâ.
A travers ces douze titres, Mel Malonga puise son inspiration auprès de ses racines musicales. Entre afro-jazz, rumba et blues, le bassiste semble avoir baigné dans les disques de Leon Malonga, du Mukukulu ou bien encore de Pandi pour pouvoir apporter une pierre à l’édifice à sa musique. Et cela s’entend sur des titres à consonances spirituelles tels que « Bole Bantu » en guise d’ouverture mais également « Requiem de l’amour » et « Equilibrer » qui sont riches en références.
Il en ressort ainsi un voyage spirituel où Mel Malonga distille ses influences avec efficacité en passant par le blues (« Blues Mukukulu », « Blues Tina ») et les allures rumba (« Génèse », « Pygmées Baka ») tout en faisant preuve de positivisme sur « Faut pas désespérer » et « Mpuanani ». On en ressort grandi de ce voyage introspectif que nous propose le bassiste et Wâ est une bonne expérience pour ceux qui veulent se perdre pendant un petit bout de temps.
Note: 7/10