Beaucoup d’entre nous étaient tombés sous le charme d’Anna B Savage suite à la parution de son premier EP l’ayant révélé au grand public. La musicienne britannique nous a tous pris de court avec son timbre de voix indescriptible et un univers si original qui nous ont laissé bouche bée. Cette année, elle compte s’affirmer avec l’arrivée de son premier long-format nommé A Common Turn.
Très vite, on plonge dans une ambiance pour la moins inquiétante et surhumaine où l’interprétation d’Anna B Savage aura de quoi nous impressionner de nouveau avec « A Steady Warmth » qui ouvre le bal. On serait tenté d’établir des comparaisons avec Anna Burch et My Brightest Diamond pour les envolées lyriques et cinématographiques ou bien encore Antony & The Johnsons pour les intonations émotionnelles notamment à l’écoute des arrangements indie folk baroques de « Dead Pursuits », « Bedstuy » ou bien encore du poignant « Baby Grand ».
A Common Turn s’avère autobiographique tant on plonge dans le psyché d’Anna B Savage directement où l’on fait face à ses tourments, ses regrets et sa vulnérabilité face à ses relations amoureuses du passé. Et cela donne une tempête musicale émotionnelle qui survit à travers des titres intenses et électriques tels que « Two », « A Common Tern » et « Chelsea Hotel #3 » qui auront de quoi nous refiler la chair de poule avant de replonger dans l’introspection la plus profonde avec le bouleversant « Hotel » et « One » où sa voix suffit pour que la magie opère.
Résultat des courses, le premier disque d’Anna B Savage est un sublime document musical où son auteure se révèle à nous de façon touchante et grâcieuse et c’est ce que l’on demandait pour un premier album.
Note: 8/10