Bacchantes sera du genre à prendre d’assaut la scène indie folk hexagonale. En effet, le quatuor féminin composé d’Amélie Grosselin (chant, guitare), d’Astrid Radigue (chant, batterie), de Claire Grupallo (chant, harmonium indien, claviers) et de Faustine Seilman (chant, harmonium indien, claviers) ira bouleverser les codes avec sa fusion entre indie folk baroque et noise expérimental qui est parfaitement exprimée sur son premier disque.
Voici venir dix compositions où Bacchantes ira sortir de l’ordinaire. Et ce périple dans l’au-delà débute avec un « Aride » lancinant et lyrique avec ces harmonies vocales surréalistes qui flottent tout au long sur des notes de guitare et d’harmonium tout comme sur les mystiques « Cavale » et « Fiers Tyrans » qui feront grimper gentiment la tension. On ne l’aperçoit pas de suite jusqu’à ce que « Politique » grince et les quatre françaises dévoilent une autre facette.
Cela s’entend sur des titres beaucoup plus denses tels que « Sécheresse » et « Marine » où les minutes se durcissent et les instruments se font de plus en plus étouffants et agressifs tandis que les intonations vocales de Bacchantes prennent des allures pour les moins tribales. Et ce n’est que le début car elles empruntent un virage beaucoup plus bruitiste avec « Choeur d’amour » et « Hellébore fétide » sans compromettre le lyrisme baroque avec « Rumeurs nocturnes ». Après cette symphonie bruitiste mais élégante vient enfin la libération avec « Terre d’allégresse » en guise de clôture qui amène un peu de paix après cette livraison de rage tribale et féminine bien contrôlée. Ensorcelant.
Note: 7/10