Nervous Dater – Call In The Mess

En 2017, Nervous Dater était sorti de la norme avec leur album Don’t Be A Stranger (chroniqué ici). Le groupe originaire de Philadelphie mais résidant à Brooklyn a réussi à s’affirmer avec leur mélange d’indie rock et de pop-punk pour un résultat des plus équivoques. Trois ans et demi plus tard, ils enfoncent un peu plus le clou avec leur successeur nommé Call In The Mess.

Toutefois, il est hors de question pour Nervous Dater de se répéter, comme le prouve des brûlots incendiaires tels que « Middle Child » avec une Rachel Lightner en pleine forme qui assume son identité de non-binaire (« Not sure if I’m doing this right, my brain and my body constantly fight », chante-t-elle) mais également avec le très emo « The Dirt » interprété par Andrew Goetz et « Nothing Left ». Mais très vite, le groupe américain compte sortir de sa zone de confort en élargissant son champ de vision avec les guitares chaleureuses de « Farm Song » mais aussi « Violent Haiku » qui sauront nous étonner.

Quoi qu’il en soit, la bande à Rachel Lightner et à Andrew Goetz n’ont pas froid aux yeux et n’hésitent pas à dire tout haut ce que les autres pensent tout bas. On pourra penser au fougueux « Tin Foil Hat » avec des textes bien éloquents (« Maybe you could be a necromancer, reanimating all my dead feelings ») ou bien encore la power-pop agressive de « Red String Map » qui prouvent que Nervous Dater n’est pas à prendre à la légère et ce jusqu’à la fin de l’album avec « Everything Right » et « Good Luck » où ils lèvent quelque peu le pied. Quoi qu’il en soit, le successeur de Don’t Be A Stranger s’avère solide avec des textes si personnels qui sont habillées par des compositions pêchues et énergiques dont seul le groupe a le secret.

Note: 8/10