Il en aura fallu de peu pour qu’A Winged Victory For The Sullen soit reconnu parmi un des actes les plus reconnus de la scène néo-classique contemporaine. Le duo bruxellois composé d’Adam Wiltzie et de Dustin O’Halloran possède déjà une sacrée renommée internationale en raison de leur musique si immersive et plebiscitée parmi tant d’autres. Et c’est encore le cas de nos jours avec leur nouvel album intitulé Invisible Cities.
Inspiré par le roman d’Italo Calvino du même nom daté de 1972, A Winged Victory For The Sullen fera appel à leur imagination musicale pour nous proposer une bande-son hors du commun qui fut présenté en avant-première lors du festival international de Manchester en 2019. Au final, le COVID-19 aura eu raison d’eux, à défaut de voir le résultat en live, on l’aura sur scène avec des compositions hypnotiques et touchantes à l’image de l’introduction intitulée « So That The City Can Begin To Exist » mais aussi de « The Celestial City » et de « Every Solstice & Equinox » menés au piano cristallin, aux drones inquiétants et quelques pincées de cordes qui frémissent quand on s’y attend le moins.
Au final, A Winged Victory For The Sullen arrive à retransmettre en musique le récit de ce Invisible Cities avec leur professionnalisme bien singulier. Que ce soit sur « Nothing Of The City Touches The Earth » ou encore sur « Only Strings And Their Supports Remain » et « There Is One Of Which You Never Speak », chaque acte est parsemé de surprises et de moments inattendus afin d’insurger une certaine tension. On pourra en dire de même pour « The Merchants Of Seven Nations » et la conclusion symphonique et chaotique du nom de « Total Perspective Vortex » qui prouvent que le duo bruxellois possède de l’inspiration afin de nous offrir une bande-son inattendue nous laissant bouche bée à chaque note.
Note: 7.5/10