Il aura fallu deux grands disques pour qu’Ian Sweet réussisse à marquer son auditoire. De son vrai nom Jilian Medford a su créer son propre univers musical qui brouille les pistes, comme bon lui semble. Ce n’est pas surprenant qu’elle poursuive dans cette voie avec son troisième disque nommé Show Me How You Disappear.
Faisant suite à son Crush Crusher (chroniqué ici), Ian Sweet continue d’aller de l’avant tout en contournant les obstacles sur sa vie. Elle le fait avec sa voix toujours aussi somptueuse et ses accords de guitare hypnotiques qui l’accompagnent sur ce périple doux-amer tels que l’entrée en matière nommée « My Favorite Cloud » mais également les accents volontairement lo-fi et shoegaze de « Drink The Lake » et « Sword ». Show Me How You Disappear ira montrer une Jilian Medford plus aventureuse que jamais tout en ayant les pieds sur Terre.
Avec l’aide d’Andrew Sarlo, Andy Seltzer et de Daniel Fox, Ian Sweet ira affronter le flou et les ténèbres en musique. Avec des morceaux aussi bien accessibles qu’expérimentaux comme les sonorités groovy et glitch de « Dirt » sans oublier « Dumb Driver » et « Get Better », la musicienne résout ses problèmes personnels afin de devenir une meilleure personne malgré le contexte actuel qui n’aide pas. C’est un combat constant entre le bien et le mal qu’elle mène intérieurement, que ce soit sur la ballade « Sing Til I Cry » ou sur les escapades pop-rock de « Power » avec son mur du son infranchissable.
Au final, c’est elle qui emporte cette bataille avec le final des plus lumineux nommé « I See Everything » avec son duo synthé/guitare se faisant la malle et prouve qu’à chaque moment d’adversité, Ian Sweet en ressort vainqueuse et ne compte pas disparaître de sitôt.
Note: 8.5/10