Michael Beach – Dream Violence

Cela fait maintenant une décennie que Michael Beach est sur la scène musicale et continue de nous enivrer comme il se doit. Le musicien américain basé à Melbourne depuis quelques années qui avait officié auprès des formations telles que Thigh Master connaît une carrière solo pour la moins enrichissante et il le confirme avec l’arrivée de son quatrième disque nommé Dream Violence.

Ici, Michael Beach ira faire parler ses doutes et ses angoisses face à un monde frappé par une pandémie sans précédent. Il ira exprimer sa créativité sans failles à travers des morceaux électriques à l’image de l’introduction garage-rock nommée « Irregardless » des plus jouissives mais aussi avec le plus psychédélique « De Facto Blues » rappelant l’énergie folle de Ty Segall tout en faisant la nique au capitalisme. De quoi démarrer ce quatrième disque sous de bons auspices.

Entre l’anxiété qui gagne de plus en plus du terrain et d’un système politique mondial qui se meurt à petit feu, les préoccupations de Michael Beach laissent place à un flot d’idées. On pensera notamment à « Metaphysical Dice » mais également à « You Know, Life Is Cheap » qui fera écho à la bande-originale de Dead Man qui fut composée par Neil Young par moments tandis que des moments instrumentaux sont présents pour que l’auditoire puisse reprendre son souffle.

Partagé entre titres rock avec le morceau slacker « Spring » et ballades émouvantes notamment avec « You Found Me Out » et la conclusion « Sometimes I Get That Cold Feeling » interprétés au piano, Michael Beach est au sommet de son art avec ce Dream Violence qui est son œuvre la plus passionnante et hétéroclite à ce jour. Un disque qui parlera à un bon nombre d’entre nous.

Note: 8.5/10