Depuis quelques années maintenant, Veik sévit dans l’underground français. Le trio caennais ira mêler krautrock, post-punk et synthwave expérimental qui a apporté un brin de modernité sur ses premiers EPs qui furent remarquables. Il est l’heure pour le groupe de confirmer leur statut avec leur premier long format du nom de Surrounding Structures.
Paru sur le label londonien Fuzz Club, Veik convoque donc ces influences avant-gardistes dignes des années 1970 qui se font bien entendre sur l’introduction intitulée « Difficult Machinery » qui est une ballade synthétique avec cette superposition de sons hypnotiques mais également le plus heavy « Singularism » et le robotique « Political Apathy » rendant hommage au mouvement des Gilets Jaunes (hé hé, faut danser petit ! Pardon…). Puisant son inspiration auprès de Suicide, Indoor Life ou encore de Neu!, le trio caennais mené par une voix caverneuse saura apporter un brin de tension tout au long de ce premier disque à mi-chemin entre no-wave, post-punk expérimental et krautrock.
Veik sort l’artillerie lourde avec l’instrumental « Château Guitar » où les guitares et les nappes synthétiques monteront en puissance au fur et à mesure pour un final complètement oppressant mais également avec « Honesty (I Don’t Wanna Know) » et « Life Is A Time Consuming Experience ». Surrounding Structures compte également le morceau-titre instrumental aux airs sci-fi ainsi que les accents industriels de « Downside (I Wanna Know) » rappelant aussi bien Gang of Four qu’Alan Vega avec ses synthés acides et ses grosses guitares. Le premier disque s’achève sur une note bien expérimentale du nom de « Chullachaqui » montrant que la fusion musicale du trio caennais qui saura s’aventurer dans des terrains inaccessibles afin de repousser les limites de leur créativité.
Note: 7.5/10