L’année dernière, Andy Stott avait célébré ses quinze années de carr. Le désormais prestigieux producteur de dub techno de Manchester possède une discographie inégalée avec notamment un It Should Be Us des plus remarquables paru en 2019. Deux ans plus tard, le voici de retour avec son successeur intitulé Never The Right Time.
Accompagné de sa complice Alison Skidmore à la voix de velours de temps à autre, Andy Stott ira édulcorer quelque peu sa musique cérébrale et entraînante. Démarrant avec un « Away not gone », nous voici en lévitation avec ces accords de guitare en suspens et cette ambiance spatiale si particulière montrant une fois de plus les prouesses du producteur qui nous fascinent également sur les rythmiques plus urbaines de « Never The Right Time » et d’autres plus rétro avec « Repetitive Strain » aux percussions maniaques sans oublier sa séquence dub du plus bel effet.
Never The Right Time ira raconter une nouvelle histoire en musique et Andy Stott est un parfait conteur. C’est avec l’électro-pop robuste de « When It Hits » où les couches sonores s’entrechoquent tandis qu’Alison Skidmore nous enivre ou bien avec les aspirations new wave de « The Beginning » que ce disque ira nous transporter et nous en sommes les personnages principaux. Impossible de résister aux rythmes froids mais marquants du funeste « Answers » aux claviers liquides ou des cuivres synthétiques de « Dove Stone » avant d’être libérée par la conclusion riche en grâce nommée « Hard To Tell » où sa complice émeut comme jamais sous fond de guitare country.
Avec Never The Right Time, Andy Stott continue de tisser de nouveaux horizons musicaux. Malgré ces aspects plus caverneux et inquiétants, sa techno hybride brille par sa beauté sous-jacente qui prend plusieurs formes avec l’utilisation de la guitare et de sa complice en guise de guide spirituel. Un grand effort.
Note: 8/10