Barbagallo – Les Grands Brûlés

Barbagallo nous avait quand même un peu déçu avec son dernier album Danse dans les ailleurs paru en 2018 (chroniqué ici). Le batteur d’Aquaserge et qui accompagne Kevin Parker en tournée n’a pas réellement reçu le succès escompté avec ce virage pop française où son originalité manquait à l’appel. Trois ans plus tard, il tente de rectifier le tir avec son successeur intitulé Les Grands Brûlés.

Dès le premier titre nommé « Regarde », on sent que Barbagallo a envie d’explorer des recoins beaucoup plus psychédéliques en raison de cette énergie surnaturelle qui abonde ce morceau. Il en est de même pour des morceaux toujours aussi poétiques que sont « Debout », « Ouverture » et « La paix » où les influences psychédéliques se font entendre comme jamais. Ce n’est pas pour rien si Kevin Parker en personne officie aux manettes.

Avec Les Grands Brûlés, c’est le retour en forme pour Barbagallo. Le natif d’Albi ira puiser de nouveau dans ses souvenirs personnels mais aussi dans son nouveau quotidien où il goûte à la paternité comme personne. C’est notamment le cas lors des moments ambitieux que sont « Amour » qui saura nous hypnotiser inlassablement mais également « Ne me réveillez pas » et « Michael » frôlant des contrées extraterrestres. Il n’hésite pas à se lancer dans l’exercice de la reprise avec « Amara terra mia » qui est une relecture traditionnelle de Giovanna Marini avant de repartir de plus belle avec « Ma falaise » qui clôture cette cérémonie avec élégance. C’est un sacré rebond musical que nous offre Barbagallo avec Les Grands Brûlés psychédélique, poétique et ô combien immersif.

Note: 7.5/10