Kuroi Payne – The Fine Art Of Sinking

C’est toujours dans des moments d’égarement que l’on trouve toujours de l’inspiration. Et c’est ce qui est semblable à cet illustre inconnu qui officie sous le pseudonyme de Kuroi Payne qui ira raconter ces moments flous en musique avec la parution de son premier EP intitulé The Fine Art Of Sinking.

Composé de cinq titres, Kuroi Payne n’arme que de sa guitare acoustique et de sa voix fluette afin de raconter son histoire où il est passé de l’ombre à la lumière pendant une longue période de gestation. On embarque dans ce périple lo-fi et nébuleux avec un premier titre nommé « (Kakko: Warau) » chanté en japonais avant de passer à la langue de Sheakspeare sur des ballades en fingerpicking que sont « A Day In The Life » divisé en deux parties. C’est dans cet univers flou mais riche en mélancolie que l’on réussit à être emporté, un peu comme Grouper et Jim O’Rourke ou des légendes regrettés comme Elliott Smith et David Berman tandis que les longues ballades lancinantes quasi-instrumentales comme « L’éloge de la fadeur » et le morceau-titre de neuf minutes qui clôture cette cérémonie où cette panoplie de souvenirs divers arrivent à émerger à la surface.

Après ces moments d’égarement viennent donc des élans de lucidité et c’est en ce sens que la magie opère sur ce The Fine Art Of Sinking définitivement voyageur avec peu de moyens.

Note: 8/10

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