Souvenez-vous lorsque nous avions mis en lumière un talent brut nommé Rosie Tucker avec son album intitulé Never Not Never Not Never Not (chroniqué ici) paru deux ans plus tôt. La musicienne californienne a enfin pris sa revanche après être passée inaperçue avec un univers indie rock fort en caractères qui continue à prendre de l’ampleur avec l’arrivée de son nouvel album nommé Sucker Supreme.
Dès les premières notes de « Barbara Ann », on sent que Rosie Tucker a encore la hargne et la verve avec ses compositions indie rock puissantes. C’est notamment le cas des titres tels que « Habanero », « Different Animals » et « Ambrosia » où la californienne affiche clairement sa facette plus aventureuse et plus incisive tout en ayant recours au cynisme et à l’ironie de ses textes pour beaucoup plus de punch.
Sucker Supreme se veut beaucoup plus explosif et c’est grâce au côté intrépide de Rosie Tucker qui lui va comme un gant. Entre passages éthérés avec « Peach Pit » et moments plus enlevés avec « Airport » et « Dog », elle ne rate pas le coche même lorsqu’elle revisite « Arrow » de Jenny Lewis ou de revenir aux sources lo-fi sur l’interlude fuzzy de « Clinic Poem ». Ce voyage musical que nous propose Rosie Tucker est renversant et c’est ce que l’on a envie de lui répondre quand elle nous demande « How Was It ? » en toute fin de disque sous un arrière-fond expérimental et avant-gardiste. La voici de retour plus punchy que jamais.
Note: 8/10