En 2015, Modest Mouse avait fait son retour avec leur album Strangers To Ourselves (chroniqué ici) qui n’avait pas réellement fait l’unanimité. Il n’empêche que le groupe d’Isaac Brock est presque devenu une institution en matière d’indie rock. Six années plus tard, ils reviennent donc avec The Golden Casket. Cette fois-ci, c’est la bonne ? Allez, on y croit.
Ce qui avait froissé son auditoire était son côté foutraque et excentrique qui n’était pas au goût de tous. En fin de compte, Modest Mouse s’est absenté afin de revenir plus fort avec des titres beaucoup plus directs et avenants à l’image de l’introduction nommée « Fuck Your Acid Trip » où l’aspect théâtral est beaucoup plus dosé qu’auparavant tout comme « We Are Between » et « Walking And Running » qui sont plus accessibles qu’auparavant. Cela s’explique notamment par un Isaac Brock plus en communion avec la société actuelle tout en rejetant les méfaits des technologies actuelles et méfiant du futur de notre planète.
Il n’empêche pas tout de même que ce The Golden Casket soit fourni d’arrangements audacieux. On pense notamment à « Wooden Soldiers », « Transmitting Receiving » ou bien également à « The Sun Hasn’t Left » où Modest Mouse repart en terrains connus avec des sonorités aussi bien organiques que noisy sans aller dans l’extrême comme « Leave A Light On » rappelant les fantaisies de Screamadelica. Isaac Brock se montre aussi bien optimiste que préoccupé mais fait preuve d’humour noir et d’ironie mordante avec « Never Fuck A Spider On The Fly » ou avec « Lace Your Shoes » qu’il a écrit pour ses enfants avant de laisser place à des moments solennels comme avec la conclusion triomphale nommée « Back In The Middle » avec sa montée en puissance phénoménale à l’image de chaque fin de disque de Modest Mouse.
On est très loin du niveau de leurs précédents chefs-d’œuvre que sont The Lonesome Crowded West ou Good News For People Who Love Bad News mais largement au-dessus de Strangers To Ourselves. Ce qui n’empêche pas que le retour de Modest Mouse est pour le coup bien apprécié en ces temps-ci avant tout.
Note: 8/10