Squirrel Flower – Planet (i)

Personne n’était resté indemne avec I Was Born Swimming, premier album officiel de Squirrel Flower (chroniqué ici). Celle qui avait fait les premières parties d’Adrianne Lenker a réussi à sortir du lot avec son songwriting hors pair et ses mélodies touchantes que l’on retrouve une fois de plus avec son successeur nommé Planet (i) paru un an et demi plus tard.

Comme la majorité des artistes de son gabarit, la pandémie aurait pu freiner quelque chose chez elle. Mais c’est pas le cas pour Ella O’Connor Williams qui a encore des choses à dire avec ce second disque qui creuse un peu plus le sillon de sa créativité sans failles. On plonge de nouveau dans son intimité et sa vulnérabilité hors normes à travers des compositions douces-amères que sont entre autres « I’ll Go Running » qui ouvre le bal mais aussi les tornades plus électriques que sont « Hurt A Fly » ou encore les allures lo-fi de « Big Beast » et autres plus grunge de « Roadkill » où Squirrel Flower s’aventure auprès des chemins de PJ Harvey des années 1990 et de Sharon Van Etten pour la touche moderne.

Bien entendu, la musicienne de Boston n’a pas oublié ses racines indie folk à travers des ballades déchirantes où elle continue de panser ses plaies personnelles. C’est à travers des morceaux acoustiques mais amples tels que « Iowa 146 » que l’on a affaire tandis que « Flames and Flat Tires » et « To Be Forgotten » se chargent de nous emporter très loin.

Il n’y a pas à dire que Planet (i) est plus riche et varié que son prédécesseur avec des moments de surprise incroyables tels que « Night » qui est notable pour son pont shoegaze et électrique qui emporte tout sur son passage entre deux ballades paisibles que sont « Desert Wildflowers » et « Starshine ». Une autre preuve que Squirrel Flower saura imposer son territoire, ou plutôt devrais-je dire, sa planète (i).

Note: 8.5/10