L’année dernière pile à ce moment, je me suis rendu au concert d’Adrianne Lenker à La Maroquinerie. Alors que l’on attendait avec impatience le set de la leader de Big Thief qui se produisait en solo pour la première fois, le monde était plutôt conquis par la première partie assurée par une jeune musicienne. Son nom: Squirrel Flower. Depuis, la musicienne venue de Boston en a parcouru du chemin et elle présente un an plus tard son premier album nommé I Was Born Swimming.
De son vrai nom Ella O’Connor Williams, elle attire d’emblée l’attention avec des textes intimistes et des compositions DIY des plus bouleversantes bien que courtes. Impossible de rester insensibles à l’écoute de « I-80 » qui met d’accord avec ses textes (« I tried to be lyrical but lyrics failed me, so I gave poetry and ran west on the I-80 ») mais également le riff tempêtueux de « Red Shoulder » et la ballade tout en fingerpicking de « Headlights » qui retiennent toute notre attention.
À l’écoute de ce I Was Born Swimming (avec un titre qui est en référence à sa naissance), on a l’impression de plonger dans une virée nocturne à la recherche d’un faisceau de lumière. C’est du moins ce que Squirrel Flower tente de faire: partir à la recherche d’une quiétude à son jeune âge. La musicienne de Boston arrive à émouvoir plus d’un que ce soit sur « Slapback », « Eight Hours » ou bien encore sur « Seasonal Affective Disorder » où d’autres concurrentes comme Tomberlin, Soccer Mommy ou bien encore Lucy Dacus pourraient avoir du souci à se faire.
Elle poursuit sa quête avec d’autres morceaux attachants à l’image du hanté « Rush » mais aussi du sommet du disque qu’est le bien-nommé « Streetlight Blues » où le spleen est plus que présent. I Was Born Swimming qui se clôt avec le titre du même nom permettra non seulement à l’auditeur d’effectuer un périple spirituel qui mène vers la sérénité mais également pour Squirrel Flower d’obtenir la reconnaissance de ses pairs.
Note: 9/10