Liars – The Apple Drop

Deux années et demi se sont séparées entre le dernier album de Liars nommé Titles With The Word Fountain (chroniqué ici). Le désormais one-man-band new-yorkais Angus Andrew a confirmé son virage électronique et poursuit dans cette voie avec l’arrivée de son nouveau disque intitulé The Apple Drop.

Désormais exilé en Australie, Liars continue sa métamorphose musicale en recrutant de nouveaux musiciens de tous horizons, à commencer par le batteur de jazz avant-gardiste Laurence Pike ainsi que le musicien multi-instrumentiste Cameron Deyell et son épouse Mary Pearson Andrew. Avec cette nouvelle formation, le new-yorkais compte enfoncer le clou sur ce dixième disque plus sombre et beaucoup plus expérimental avec des titres enivrants à l’image de l’introduction brumeuse du nom de « The Start » et de « Slow And Turn Inward ».

Très vite, Liars décide de partir à 100 à l’heure avec des morceaux faisant office de bête de foire comme « Sekwar » reflétant l’état mental de l’individu face au contexte sanitaire de façon métaphorique tout comme les assauts post-punk de « Big Appetite » et de « From What The Never Was ». Entre rock ténébreux et bidouillages synthétiques, la nouvelle formation nous présente son univers difforme et fantasmagorique avec « Star Search » frôlant les allures prog et « Leisure War » jouant à l’ascenseur émotionnel avec nos sens surtout sur les intenses « King Of The Crooks » et « Acid Crop ».

Passée par la conclusion au piano désaccordé nommée « New Planet New Undoings », Liars atteint le sommet avec cette réinvention musicale complètement fascinante. The Apple Drop est une odyssée hallucinogène et menaçante montrant la formation brouillant les pistes musicales. C’est en se positionnant en tant que porte-parole de sa génération névrosée par la situation actuelle qu’Angus Andrew réussit à se démarquer.

Note: 8/10