Laura Stevenson – Laura Stevenson

Comme pour beaucoup de gens, je n’étais pas resté insensible face à The Big Freeze, dernier album en date de Laura Stevenson paru en 2019 (chroniqué ici). L’indie folk dépouillée de la musicienne new-yorkaise a continué de faire ses émois et le prouve une fois de plus avec son sixième disque fortement attendu.

Débutant avec un « State », Laura Stevenson donne le ton un brin autoritaire et cacophonique avec des instrumentations un brin étoffées et enragées qu’auparavant. Résolue à mettre l’adversité à terre, la musicienne tente de passer au-delà des traumatismes diverses et variées avec « Don’t Think About Me » évitant l’explosion de très près et la ballade mélancolique nommée « Moving Cars » où elle se remet sans cesse en question (« In the face of those I love, am I the sort who’s jumping out of sort of moving cars ? », chante-t-elle).

Laura Stevenson poursuit cette introspection aussi bien viscérale que nécessaire tout au long de ce nouveau disque alternant moments enragés (« Sandstorm ») et ballades mélancoliques (« Continental Divide », « Mary »). L’apport de John Agnello que je ne présente plus y est pour quelque chose, ceci dit. À eux deux, ils réussiront à nous enchanter avec « Wretch » et « After Those Who Mean It » où la plume de la new-yorkaise réussira à faire effet tant on arrive à déceler sa psychologie avant de se révéler une énième fois avec la touchante conclusion nommée « Children’s National Transfer ». Ce sixième disque verra Laura Stevenson prendre le pas sur l’adversité après avoir brassé multiples tempêtes dans sa vie et le fait avec élégance.

Note: 8.5/10