Ty Segall – Harmonizer

Un jour comme ça, je me suis fait cette réflexion suivante: « mais au fait, ça fait un bail que Ty Segall n’a pas sorti d’album solo non ? Depuis deux ans maintenant ? ». Quand soudain, SURPRISE ! Le bougre nous annonce son retour inattendu en début de mois avec son nouvel album qui surgit de nulle part intitulé Harmonizer.

Son disque précédent First Taste (chroniqué ici) était son premier disque sans guitare et sans fuzz. C’est dire qu’il a décidé de suivre le pas de son concurrent John Dwyer avec Damaged Bug. Ici, notre troubadour fuzzy californien poursuit sa lancée en incorporant un peu plus de synthés cette fois-ci et ce dès l’introduction instrumentale nommée « Learning » étrangement électronique et planante et se poursuivant avec les plus pop et synthétiques « Whisper » et « Erased ».

Ne vous fiez pas à ce virage glam synthétique digne de Molly Nilsson ou de Sparks car les guitares surgissent très rapidement et pour notre plus grand plaisir. Ty Segall n’a pas oublié ses origines fuzzy avec des morceaux sulfureux à l’image du spatial « Pictures » et des influences à la fois krautrock sur « Ride » et stoner sur « Waxman ». À côté de cela, le garage-punk crasseux auquel le troubadour nous a tant proposé fait son retour avec « Feel Good » co-écrit par son épouse qui pose également sa voix tout comme « Changing Contours » rappelant la belle époque de Manipulator.

C’est en allant vers plusieurs terrains musicaux que Ty Segall continue de briller. Harmonizer le verra aussi bien dans des terrains synthétiques que garage-punk crasseux et sait le maîtriser avec brio. Il reste le troubadour californien fou que l’on adore tant… à moins ce que Thee Oh Sees décide de jour également la carte de la surprise. Il reste encore un mois les mecs, vous pouvez le faire !

Note: 8/10