Au fil des années, Wednesday continue de monter en puissance sur la scène indie rock américaine. On avait vivement apprécié son disque précédent nommé I Was Trying To Describe You To Someone (chroniqué ici) qui réussira à synthétiser son style du plus bel effet et un an plus tard, l’exploit est retenté avec son successeur nommé Twin Plagues.
Le groupe d’Asheville mené par la charismatique Karly Hartzmann reprend du galon et nous offre des titres incisifs et rentre-dedans tels que le morceau-titre introductif mais également « Handsome Man » et « Cliff ». Wednesday arrive à distiller grunge, shoegaze et noise-pop de la plus belle des manières, rappelant aussi bien Speedy Ortiz que beabadoobee avec les remarquables « The Burned Down Dairy Queen » et « Cody’s Only » tous riffs dehors.
Entre deux moments de furie persistent quelques rares moments d’accalmie avec notamment la ballade alternative country/Americana nommée « How Can You Live If You Can’t Love How Can You If You Do » avec ses lap-steels raffinés. Karly Hartzmann montre l’occasion parfaite d’exprimer sa vulnérabilité en chroniquant son quotidien pas toujours évident et le cicatrise avec des titres enragés tels que « Birthday Song » et les terrains shoegaze de « One More Last One » entre autres. Twin Plagues fera un croisement entre les années 1990 (Pavement, Dinosaur Jr., The Breeders) et la période actuelle (Yuck, Snail Mail, Soccer Mommy) avec « Three Sisters » et « Ghost Of A Dog » bien bouillants mais arrivera à se démarquer de la norme avec ce nouveau disque authentique et vivifiant.
Note: 8.5/10