Ça y est. On est en plein milieu du mois d’août. La période creuse où tout le monde (ou presque) est en vacances. Et il faudra une bande-son pour fêter cette trêve estivale dont le soleil peine à se montrer. Et bien bonne nouvelle, non seulement il est enfin de retour mais il est accompagné du retour de Jungle qui en est à son troisième disque et qui se nomme Loving In Stereo.
Qui dit Jungle, dit forcément groove ou encore funk et soleil. C’est du moins ce que la formation britannique menée par les têtes pensantes Tom McFarland et Josh Lloyd (qui, pour rappel, s’était lancé en solo l’année dernière ici) compte reprendre là où elle s’est arrêtée deux années et demi plus tôt avec For Ever (chroniqué ici). S’ouvrant sur une pluie de cordes avec « Dry Your Tears », le groupe embarque avec des hymnes disco tropicaux que sont « Keep Moving » des plus irrésistibles ainsi que « All Of The Time » aux basses rutilantes. D’ici là, la bonne humeur et la fête sont toujours au rendez-vous.
Très vite, on se rendra vite compte que Jungle compte élargir sa palette musicale afin de rendre leur genre indescriptible. Ce n’est pas un hasard si on les voit aux frontières de la soul rétro au big beat tout en restant fidèle à leur univers notamment sur les plus délicats « Lifting You » et sur « Bonnie Hill » avec son finish cuivré afin de faire varier les plaisirs. Les surprises ne s’arrêtent pas là car ils ouvrent la porte des collaborations en conviant le rappeur Bas sur l’implacable « Romeo » moelleux et groovy ou la nouvelle sensation R&B/soul Priya Ragu sur les accents acid-jazz de « Goodbye My Love ».
Au milieu de cela, Loving In Stereo viendra confirmer leur côté hétéroclite en gardant le sens du groove avec notamment « Fire », « Truth » au solo de guitare raffiné et « Talk About It ». Jouant la carte de l’insouciance jusqu’au bout avec « What’d You Know About Me » et « Can’t Stop The Stars », Jungle pointe le bout de son nez avec ce troisième disque plus solaire et plus organique que jamais qui saura aussi bien nous faire danser que rêver comme personne. La suite de l’été ne peut qu’être meilleur en leur compagnie.
Note: 8/10