On se souviendra longtemps de l’album Nearer, My God de Foxing paru trois années plus tôt (chroniqué ici). Le groupe emo américain avait atteint les sommets de leur créativité et c’était amplement mérité d’ailleurs. Cette année, ils retentent l’exploit avec l’arrivée de leur successeur nommé Draw Down The Moon.
Alors que l’on pensait qu’ils allaient enfoncer le clou après une telle aventure musicale, Foxing ira prendre le sens inverse pour le meilleur comme pour le pire. Après une introduction dantesque nommée « 737 », Conor Murphy et sa bande fait monter gentiment la pression avec ce début acoustique avant de monter crescendo jusqu’à l’explosion finale sous fond de distorsions en tous genres et de cris hallucinés. De quoi amorcer ce Draw Down The Moon d’une façon audacieuse qui s’en suit avec un virage plus… arena-rock.
En effet, rien à voir avec le lyrisme sombre et épique de Nearer, My God. Foxing ira s’aventurer vers des terrains plus pop et stadium avec entre autres l’étrangement groovy et dansant « Go Down Together » ou bien même les épopées synthétiques de « When The Lightning Strikes Twice » et de « Bialystok ». Cela peut décontenancer les fans hardcore du groupe tant on ne reconnaît pas la force du quintet de St. Louis surtout lorsque l’on écoute « Beacons » et « Cold Blooded » mais entre deux on pourra se réconcilier avec la parenthèse acoustique qu’est « At Least We Found The Floor ».
Ceci dit, la nouvelle facette de Foxing qui se confirme avec le final nommé « Speak With The Dead ». Mais il n’empêche que ce virage synthétique, pop de stade amorcé par Draw Down The Moon s’annonce brutal mais est quelque peu amorti par les textes introspectifs et déchirants de Conor Murphy qui continueront de nous interpeller.
Note: 6/10