The War On Drugs – I Don’t Live Here Anymore

Lorsque The War On Drugs fait son retour sur la scène, c’est toujours un événement. Il aura fallu d’une poignée de disques fédérateurs tels que Lost In The Dream en 2014 ou encore A Deeper Understanding en 2017 (chroniqué ici) pour que la bande d’Adam Granduciel devienne un groupe influent. Quatre années se sont écoulées et les voici de retour avec leur successeur tant attendu du nom d’I Don’t Live Here Anymore.

Qui dit nouvel album de The War On Drugs dit forcément évasion. Adam Granduciel et sa bande nous emmènent dans de nouvelles contrées qui nous feront déconnecter de notre quotidien avec leur dad-rock 80’s teinté d’un certain spleen toujours aussi présent. Le groupe de Philadelphie nous embarque avec des titres toujours aussi voyageurs tels que « Living Proof » qui ouvre le bal de façon élégante et émouvante avant de se décliner sur les aériens « Harmonia’s Dream », « Change » au piano délicat et sur l’enivrant « Victim ». C’est avec beaucoup de nostalgie qu’Adam Granduciel contemple ses pensées diverses et variées.

Sur I Don’t Live Here Anymore, la tête pensante du projet prend un regard détaché sur sa vie et comment elle a beaucoup évolué grâce à la paternité et de nouvelles responsabilités qui sont amenées. Cette nouvelle sagesse, avec toujours cette même mélancolie qui le transporte, on la retrouve sur des influences dignes de Mark Knopfler et de Bruce Springsteen (les inspirations maîtres, pourra-t-on dire) sur le morceau-titre en compagnie de Lucius qui saura nous enivrer tout comme la montée en puissance dramatique de « Old Skin » et « Wasted » si réjouissants.

On n’ira pas non plus faire l’impasse sur les attachants « Rings Around My Father’s Eyes » et « Occasional Rain » qui montrent une fois de plus les talents de compositeur d’Adam Granduciel. Avec I Don’t Live Here Anymore, The War On Drugs marque une nouvelle étape discographique avec leur dad-rock 80’s toujours aussi somptueux et aventureux. De quoi être dépaysé aisément pendant cet automne.

Note: 9/10