Depuis quelques temps maintenant, Morly faisait son nid dans son petit coin. Venue tout droit de Los Angeles, la jeune chanteuse et musicienne avait creusé le sillon avec la parution d’une poignée d’EPs qui lui ont permis de se faire connaître à un plus large public et ce jusqu’à ce que le label Cascine la repère et la signe sur-le-champ. Voilà qu’elle présente son premier disque tant attendu du nom de ‘Til I Start Speaking.
Après avoir abandonné ses études en neuroscientifique, Morly se donne une chance dans la musique où elle pourra s’exprimer comme bon lui semble. Côtoyant des influences soul, trip-hop, folk, jazz et indie pop, la musique résolument intimiste lui permettra de se dévoiler sans fioritures avec des titres envoûtants à l’image du morceau-titre introductif divisé en deux morceaux mais également les épurés « Sleeping In My Own Bed » et « Up Above ».
Ces moments de confession arriveront à nous toucher profondément, que ce soit sur « Dance To You » et sur « Wasted » frôlant le gospel et parlant de relation à sens unique mais aussi sur la sublime ballade au piano qu’est « Twain Harte ». Morly semble se conforter dans sa solitude après avoir été trahi et que l’on ait usé de sa confiance mais son écriture est tellement brute et honnête que cela en devient troublant sur « Jazz Angel (Bill) » et sur « Superlunar II ». Il ne manque plus qu’un touchant « Eliogy » parlant de rupture de la façon la plus douloureuse qui soit pour que la musicienne sache nous émouvoir. Jusqu’à ce qu’elle finisse de chanter bien entendu.
Note: 8/10