Sol Hess & The Boom Boom Doom Revue – And The City Woke Up Alone

En tout début d’année, Sol Hess s’était lancé en solo avec son premier album redoutable du nom de The Missing View (chroniqué ici). L’éternel membre de Sweat Like An Ape! a prouvé qu’il sait élargir son spectre musical en s’attaquant aux influences folk cinématographique et baroque. Pour cette fin d’année, il frappe à nouveau avec la formation de jazz-rock The Boom Boom Doom Revue pour un nouvel album audacieux du nom de And The City Woke Up Alone.

Composé de dix titres, Sol Hess & The Boom Boom Doom Revue ira s’aventurer auprès des ambiances cinématographiques un brin électriques. Le départ est amorcé avec un « Moths » emblématique où le trio arpente des chemins entre post-rock et jazz avant d’enchaîner avec « Stone » et « Jennifer Sleeps » des plus denses virevoltant entre ombre et lumière. And The City Woke Up Alone nous prend de court de la première jusqu’à la dernière note.

On mentionnera également les arrangements cuivrés ajoutant du relief à cette bande-son imaginaire notamment sur « The City Started To Sing » et « The Day That Conway Savage Died » ou la participation de Marie Möör à deux reprises sur « Les Lucioles » et sur la relecture de Lee Hazlewood qu’est « Sand ». Par ailleurs, on appréciera la reprise du regretté Daniel Johnston qu’est « True Love Will Find You In The End » avant de gagner en intensité avec l’explosive conclusion nommée « Insular Wet Dream » où chaque musicien s’en donne à coeur joie tout comme Sol Hess. Le supergroupe réussit l’épreuve de la bande-son imaginaire nous faisant transporter dans différents recoins de leur créativité.

Note: 7.5/10