Au fil des années, Emily Loizeau est devenue un acte important de la scène française. Et forcément chaque sortie est toujours un événement. Mais cette fois-ci, elle décide de frapper encore plus fort avec l’arrivée de son cinquième album si particulier du nom d’Icare.
La chanteuse franco-britannique aura à ses côtés John Parrish pour mettre en boîte ce disque beaucoup plus solennel et plus ambitieux que jamais. Emily Loizeau ira poser un regard désabusé sur une société ébranlée par les dérèglements climatiques et par une crise sanitaire dont on ne va pas parler ici et c’est avec des morceaux poétiques et rugueux tels que « Le poids de l’existence » en guise d’ouverture mais également « Danser sur un volcan » et « Eldorado » où elle porte un regard grave sur le monde.
Voyant ce monde aliéné par des problèmes environnementaux et sociétaux, Emily Loizeau s’impose avec des pièces faisant le grand écart avec son univers et celui de John Parish dont sa patte est plus que palpable et qui, malheureusement, est dénué de surprises. Alternant la langue de Molière avec la ballade folk de « Celle qui vit vers le sud » et « Le délice à pleurer » et la langue de Sheakspeare avec les percutants « The Crossing » et « We Cant Breathe » très graves dans ses propos. Icare saura nous bouleverser en jetant un regard plus sérieux sur le monde avec « Listen » et « Through My Backdoor To The Moon » et ce malgré des compositions parfois inégales mais qui sont compensées par les propos qui interpellent de notre hôtesse.
Note: 7/10