Depuis quelques années maintenant, Eels semble être sur la bonne voie. Avec ses derniers albums en date que furent The Deconstruction en 2018 (chroniqué ici) et Earth To Dora en 2020 (chroniqué ici), Mark Oliver Everett est sur la pente ascendante et il ira le confirmer une fois de plus avec son nouvel album intitulé Extreme Witchcraft pour cette fin janvier.
Dès les premières notes de « Amateur Hour », Eels privilégie les compositions plus décapantes et électriques. Son indie rock brûlant teinté de blues viendra nous mettre un bon coup de fouet avec des titres plus percutants que jamais avec entre autres « Good Night On Earth », « Strawberries & Popcorn » et « Grandfather Clock Strikes Twelve ».
La plume de Mark Oliver Everett s’avère plus cynique que jamais, ce qui est logique face à cette situation actuelle tellement grotesque que cela en devient presque comique. Avec l’apport de John Parish à la production, Eels se montre plus incisif et plus provocateur que jamais avec « The Magic » et « Better Living Without Desperation ». Les choses deviennent plus corsés avec l’enragé « What It Isn’t » qui peut être interprété comme un cri de lassitude et de ras-le-bol général et quel défouloir, mes amis.
Extreme Witchcraft est notable pour ces compositions plus électriques et nerveuses que jamais avec également « Learning While I Lose » et « I Know You’re Right » qui clôturent ce quatorzième disque sur les chapeaux de roue. Ce qui fait plaisir, c’est qu’Eels reprend encore plus du poil de la bête en étant plus inspiré et plus cynique que jamais et on sent que c’est le disque qu’il a toujours voulu sortir depuis belle lurette.
Note: 8/10