Superchunk – Wild Loneliness

Il y a quelques années de cela, Superchunk fêtait leurs 30 années d’existence. À ce stade, il est tout bonnement inutile de rappeler les faits d’arme du légendaire groupe indie rock américain donc autant aller à l’essentiel. Mac McCaughan (qui avait publié un album solo cette rentrée) et sa troupe fait donc leur grand retour avec leur nouvel album nommé Wild Loneliness.

On se souvient quand Superchunk avait poussé une colère comme tout le monde avec leur album What A Time To Be Alive en 2018 (chroniqué ici) tapant violemment sur l’administration Trump. Ici, le quatuor américain revient plus optimiste et plus sage que jamais avec des compositions beaucoup plus nostalgiques qu’auparavant telles que « City Of The Dead » qui ouvre ce Wild Loneliness d’une délicatesse insoupçonnée tout comme les saveurs plus bucoliques que sont « Highly Suspect » et « Set It Aside ».

Superchunk n’hésite pas à sortir leur carnet d’adresses sur Wild Loneliness. On retrouve les arrangements somptueux d’Owen Pallett ou encore Mike Hills de R.E.M. sur « On The Floor » (qui heureusement n’est pas une reprise du tube foireux de J-Lo) ainsi qu’Andy Stack de Wye Oak au saxophone sur le morceau-titre énergique. On relève aussi des grands noms tels que Teenage Fanclub pour une rencontre des titans sur le vif « Endless Summer » ainsi que Camera Obscura sur le jubilatoire « This Night » et la ravissante Sharon Van Etten sur la conclusion bien accrocheuse nommée « If You’re Not Dark ».

Il n’empêche que le mythique quatuor de Chapel Hill affiche une facette plus sage avec les scintillants « High Hills » comptant les cuivres de Kelly Pratt ou bien également « Connection » avant de revenir vers des territoires plus électriques avec « Refracting ». Tout ceci montre un Wild Loneliness beaucoup plus optimiste tombant à pic dans cette époque post-COVID nous incitant à reprendre le cours de notre vie.

Note: 7.5/10