King Hannah – I’m Not Sorry, I’m Just Being Me

Destination Liverpool pour partir à la rencontre d’un duo qui prendra d’assaut la scène musicale cette année. Il s’agit de King Hannah qui est composé de Hannah Merrick et de Craig Whittle qui se sont rencontrés alors qu’ils bossaient dans un bar dans le Merseyside et qui s’apprête à nous emporter au lointain avec la parution de leur premier disque intitulé I’m Not Sorry, I’m Just Being Me.

Après avoir attiré toute son attention lors de la dernière édition du Reeperbahn Festival à Hambourg, King Hannah distille son univers aussi bien torturé que sensuel. Certains nous diront même qu’ils pourraient devenir les futurs PJ Harvey et Nick Cave tant leur musique se rapprochant entre trip-hop cinématographique et minimaliste et blues-rock solennel et lancinant arrivera à nous procurer des frissons. C’est notamment le cas pour l’introduction labyrinthique nommée « A Well-Made Woman » mettant en valeur l’interprétation majestueuse de Hannah Merrick ou bien également « Big Big Baby » où elle arrive à nous glacer le sang tandis que les guitares angoissantes et la section rythmique dense viendront l’accompagner dans cette épopée folle mais attrayante.

Sur I’m Not Sorry, I’m Just Being Me, King Hannah allie puissance et subtilité. C’est à travers des titres saisissants tels que la ballade Americana nommée « Ants Crawling On An Apple Stork » interprété par Craig Whittle ou bien encore « Foolius Caesar » et « Berenson » jouant parfaitement avec nos sens. Sans oublier leur touche d’humour sur « Go-Kart Kid (HELL NO) » mené à la guitare acoustique. Petit à petit, ils sauront maîtriser les crescendos avec classe et distinction à travers des hymnes denses à l’image du floydien « The Moods That I Get In » et du final « It’s Me and You, Kid » avec cette explosion musicale des plus tortueuses et jouissives dont eux seuls ont le secret.

Il suffit d’un grand caractère musical pour que King Hannah puisse s’imposer dès le départ. Le premier album du duo de Liverpool est simplement dantesque de bout en bout avec ces calvacades électriques fascinantes et cette palette large d’influences musicales qui contribueront à leur mysticité bien attachante. Une chose est sûre, c’est qu’on entendra beaucoup parler de King Hannah dans les jours à venir.

Note: 10/10

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