Il y a moins d’un an, Thérèse, ex-moitié du duo La Vague, s’est réinventée en solo avec son désormais emblématique premier EP nommé Rêvalité (chroniqué ici). Elle s’est volontairement éloignée des influences rock pour aller puiser vers l’electronica et la pop urbaine en comptant sur une jeune pousse à la production. Cette jeune pousse se nomme Adam Carpels qui est un jeune musicien et producteur lillois baignant dans des influences bass music et electronica. Cette musique se fait entendre sur son nouvel EP intitulé Onirismes.
Adam Carpels nous invite dans son monde définitivement immersif mais complètement hybride où les spectres de Four Tet, Burial et de Floating Points planent tout au long de ces cinq productions voyageuses. On ferme les yeux et on se déconnecte du monde réel dès le premier titre nommé « Voices » nous transportant dans un autre portal et le producteur lillois saura tisser des paysages à travers des textures venues d’ailleurs avec également « Dune Noire » et « Humans ». Tour à tour énergique ou vaporeux, Onirismes porte bien son nom tant on se laisse emporter par des gimmicks synthétiques qui sauront nous enivrer avec également cette splendide collaboration avec Thérèse qui impressionne pour ses envolées lyriques sur « Blinded Knight ». Bien entendu, on se surprend à bouger sur des rythmes plus soutenus avec la relecture de « Sadana » pour la rendre plus pêchue et plus actuelle, et c’est ce qui fait la richesse de ce Onirismes qui mettra Adam Carpels sur un nouveau plateau.
Note: 8/10