Vous vous en doutez sûrement mais Mothers n’est plus. En effet, Kristine Leschper a décidé de tourner la page avec ce projet musical lui ayant permis de s’insérer dans le game. Cette année, elle se réinvente totalement sous son véritable nom avec l’arrivée de son premier album nommé The Opening, Or Closing Of A Door.
Comme il faudra s’y attendre, Kristine Leschper abandonne définitivement les accents post-punk de Mothers qui faisaient autrefois sa renommée. Ici, elle s’aventure auprès de la pop baroque où son interprétation beaucoup plus aérienne rappelant aussi bien Helena Costas que Julia Holter est décidé à nous enivrer. On en veut pour preuve l’entrée en matière acoustique et cristalline nommée « The Animation » avant qu’un éventail d’arrangements denses (cordes, cuivres, synthétiseurs, bois, percussion..) ne vienne nous emporter avec « Picture Window » et les basses bondissantes de « Blue ».
Sur The Opening, Or Closing Of A Door, Kristine Leschper vole de ses propres ailes avec son esthétique idiosyncratique qui n’en finit pas de nous ébahir. La musicienne originaire d’Athens poursuit sa mue avec des ritournelles fantaisistes et touchantes telles que « Writhe and Wrestle » aux airs de Philip Glass ou bien encore « Stairwell Song » et se permettra de revisiter un standard à elle qu’est « Carina » pour la rendre plus baroque que jamais.
Alors que l’on pensait avoir tout entendu, Kristine Leschper gravit les échelons avec des ritournelles célestes que sont « Ribbon » et « Compass ». Ce renouveau que constitue ce premier disque est tout bonnement un magnifique manifesto de sa part ne visant qu’à contempler le Très-Haut afin de témoigner de son incroyable évolution artistique.
Note: 8.5/10