Il y a quelques mois, j’avais misé sur ma prochaine révélation indie rock américaine de 2022 à savoir Supernowhere. Le trio venant tout droit de Seattle avait fait paraître un premier disque du nom de Gestalt (chroniqué ici) qui leur a valu une certaine renommée dans la presse spé. Maintenant qu’ils sont attendus au tournant, les voici de retour avec leur successeur du nom de Skinless Take A Flight.
Imaginez Beach House qui s’aventure dans des terrains math-rock, et bien vous obtiendrez la musique de Supernowhere. Le trio mené par la doucereuse voix de la bassiste Meredith Davey ainsi que les rythmiques élastiques de Matt Anderson saura mener la cadence tout au long de ce Skinless Take A Flight des plus irrésistibles avec notamment « Circles » en guise d’ouverture mais aussi avec les percutants « Dirty Tangle » et « Basement Window ».
Avec l’expertise de Dylan Wainwright, guitariste de Great Grandpa, aux manettes, Supernowhere continue de repousser les limites de leur créativité. On se laisse emporter par ces rythmiques complexes contrastant aux guitares mélodiques et à la basse précise avec « Amphibian » et « Augury ». Tandis que Meredith Gavey mène la cadence, le guitariste Kurt Pacing n’est pas en reste non plus, notamment sur l’efficace « The Hand ». En neuf morceaux, le trio de Seattle réussit à créer une vibe à la fois lancinante et pêchue qui se manifeste de bout en bout avec « Ecdysis » en guise de clôture glorieuse, leur permettant d’accéder au panthéon des groupes prêts à prendre d’assaut la scène indie américaine d’ici les prochains mois. J’espère ne pas me tromper sur les prédilections.
Note: 8.5/10